FAIRE-PART DE NAISSANCE :
Il y a dans l’expression faire part la belle idée du partage. Les premiers faire-part apparus au dix-huitième siècle concernent uniquement la mort d’un proche, avec ce qu’on appelle les lettres de décès. Mais pour le faire-part de naissance, plus tardif, il s’agit d’annoncer à la famille, aux amis et à la communauté un heureux évènement et ainsi de pouvoir partager sa fierté et son bonheur ! Il se passera un peu plus de deux siècles entre l’apparition des premiers billets de naissance – ainsi que les nomme le Littré – et les faire-part tels que nous les connaissons aujourd’hui. Tout commence avec l’annonce réservée au seul pouvoir royal de faire connaître au peuple l’arrivée d’un héritier pour la couronne …
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Les premiers temps du faire-part de naissance
Il faudra attendre 1871 pour qu’un aristocrate français réalise un billet annonçant la naissance de son fils. Gauthier de la Peyronnie est un homme cultivé, diplomate et traducteur de livres de voyages et de découvertes. Il est aussi connu comme correcteur d’imprimerie auprès de la Bibliothèque Royale. Ceci explique sans doute cela ! Le faire-part de naissance restera encore pendant un siècle l’apanage de l’aristocratie et de la bourgeoisie. La naissance est alors annoncée de manière très succincte, c’est seulement à l’occasion du baptême que sera dévoilé le prénom de l’enfant, choisi par son parrain et sa marraine…
Les développements du faire-part de naissance
Comme beaucoup de nouveautés, le faire-part de naissance est, au début, un mélange de tradition et d’innovation. Une simple carte de visite à laquelle on ajoutait un encart, agrémenté d’un petit nœud de satin irisé symbolisant l’heureux évènement. Jusqu’à une époque récente, le faire-part de naissance est resté très codifié et d’une présentation très stricte. D’abord, en format Paysage – dit à l’italienne – ou en format Portrait – dit à la française. Le papier, en général du vélin d’Arches blanc cassé pouvait être à la forme pour les éditions de luxe ou en coupe franche pour les productions moins onéreuses. Le vélin dont l’ancêtre qui portait le même nom était ce parchemin de luxe fabriqué dans la peau d’un jeune veau et qui possédait la même finesse et la même absence de grain que le vélin actuel. L’écriture était toujours réalisée en Anglaise, caractère qui se rapproche de l’écriture manuscrite. Parfois, le faire-part s’agrémentait d’un monogramme, aux initiales du nouveau-né, réalisé en timbrage, par percussions successives, créant une jolie gravure en relief doré ou argent. Lorsque le faire-part de naissance était en carte double, la couverture représentait souvent un joli dessin gravé par pression avec une belle marge d’estampe. Le faire-part de naissance s’est libéré de ces codes rigoureux depuis quelques décennies, adoptant des formes, des couleurs, des textures beaucoup plus libres et beaucoup plus créatives !
Le faire-part de naissance de Basile
Fort de son expérience auprès de graveurs professionnels américains, Stéphane Le Sauter réalise le faire-part de naissance de son deuxième fils, Basile, en 1996. À l’aide de sa première presse typographique Heidelberg, il crée une carte double au format chevalet techniquement tout à fait traditionnelle mais résolument moderne dans sa conception. Il opte pour une écriture enfantine, très joyeuse, gravée en dorure à chaud de couleur blanche, avec un petit croquis représentant une bouille de petit garçon, sur une carte de couleur vive. Pour orner sa première vitrine parisienne, aux Batignolles, il y présente cette annonce originale pour lequel il a reçu de nombreuses félicitations. Le faire-part attire le regard et les sollicitations de nouveaux parents et d’amateurs de papeterie créative. C’est grâce à cette dynamique qu’Intaglio décide de se positionner dans l’impression de travaux de ville, et de faire-part de naissance. Par la suite Stéphane Le Sauter développe et affine son modèle. Aujourd’hui, fort de son succès, il est devenu un standard de la collection Intaglio, sous le nom de Lulu et Cosimo. Décliné pour les garçons et pour les filles, il arbore toujours cette petite bouille dessinée à main levée, évoquant la spontanéité de l’enfance et la joie de la famille accueillant un nouveau petit membre.
De l’impression traditionnelle à Intaglio.fr
Si depuis 20 ans les amateurs d’imprimerie traditionnelle peuvent consulter les catalogues et passer commande de leurs faire-part de naissance sur mesure dans la boutique Intaglio dans le quartier des Batignolles, nous avons souhaité élargir notre offre et nos capacités commerciales. Nous avons opté pour un deuxième point de vente, une boutique en ligne, où nous proposons une collection de faire-part de naissance élaborée avec toute notre expérience et notre créativité. Nous l’avons construite, à l’image d’Intaglio, toute en élégance, dans le respect de la tradition de la gravure et de la typographie. Passionné par l’histoire des travaux de ville, Stéphane Le Sauter a travaillé à partir de modèles traditionnels, comme notre faire-part Haute-couture, qui reprend les codes graphiques des avis de naissances du 19ième : une carte de visite des parents, toute en sobriété, sur laquelle on nouait à l’aide d’un ruban de satin irisé la petite carte du nouveau-né. Élégance ultime ! Sur des références similaires, nous avons les modèles Estampe et Altesse qui empruntent certaines particularités de mise en page à une communication historique prestigieuse. Dans un univers visuel plus moderne, mais tout aussi haut de gamme, nous avons notamment les cartes Toys, Cube Cosimo ou Cube Lulu, ou le Petit-Beurre. Ces trois modèles s’appuient davantage sur des mises en forme ludiques et joyeuses, agrémentées de typographies plus enfantines comme la Providence, ou plus intemporelles, comme la Baton. Nous avons mis en place une collection de 20 faire-part de naissance pourvus de déclinaisons multiples. Grâce à la boutique en ligne, vous pouvez maintenant choisir votre modèle, et composer le faire-part de vos rêves, en validant vos préférences de teintes, de typographies, de mises-en-page, d’illustrations etc… Tout ça en quelques clics !